Voilà une information économique à la fois surprenante, qui devrait faire pâlir d’envie bien des pays, mais aussi embarrassante pour les concernés ! Il s’agit du taux de chômage du Japon qui atteint son niveau le plus bas depuis 22 ans, 2.8 %.
Concrètement, sur un marché du travail extrêmement tendu, 143 offres d'emplois sont disponibles pour 100 chômeurs.
Le problème c’est que ce niveau, inférieur au plein-emploi (qu’on considère atteint à 3.5 %), entraîne une pénurie de main-d’œuvre.
En effet, le Japon cumul deux phénomènes simultanément : le taux de chômage historiquement bas conjugué à une démographie peu dynamique. Entre 2010 et 2015, la population nippone a diminué d'un million de têtes pour atteindre 127 millions d'habitants.
Cette situation fait que le Japon se trouve confronté à une question qui peut sembler être en totale décalage avec la problématique de nombreux pays du monde : Comment augmenter le nombre de chômeurs ?
Devant la difficulté de relancer sa démographie, le pays devrait, dans une certaine logique, recourir à l'immigration. Cependant cette option n'est pas envisagée par l'exécutif qui n'accepte de faire entrer des travailleurs étrangers qu'au compte- gouttes de peur de perturber une population extrêmement homogène.
En conclusion de cet article, Le Dico est tenté de reprendre une question que se pose beaucoup de politiciens en cette période électorale : La robotisation à outrance est-elle destructrice d’emploi ? Demandez aux japonais, le deuxième pays au monde (après la Corée du Sud) le plus « robotisé » !