Phénomène des migrants, un fait ancien !
Comme dit dans l’introduction, le phénomène des migrants n’est pas récent. La migration, en tant que changement temporaire ou définitif du lieu de vie pour une personne est l’essence de l’humanité. On considère que les premières migrations d’envergures (180 millions de personnes) commencent au milieu du 19ème siècle, plus précisément les années 1840. A l’époque, on constate un déplacement de population en provenance des régions du mondes les plus peuplées (Europe, Asie du Sud ou encore la Chine) vers des contrées aux populations peu nombreuse et dites « zones pionnières » comme par exemple l’Amérique, ou encore l’Asie du Nord.
Une majorité importante de migrant était alors des marins ou encore des militaires. Mais on pouvait partir aussi pour simplement gagner sa vie ou par l’attrait d’un monde nouveau. Plus tard l’époque coloniale à également été une source de flux migratoires importants.
Si le phénomène n’est pas nouveau, on constate qu’à la fin du 20ème siècle, le nombre de migrants augmente de façon conséquente pour des raisons que nous aborderons un peu plus loin. Revenons d’abord sur la notion de migrant.
Migrant et migrant…
Si on veut faire simple, un migrant est une personne qui est conduite à se déplacer. Mais la définition du mot migrant est plus complexe qu’il n’y paraît. Il n’existe d’ailleurs pas de définition internationalement reconnue de ce terme.
En revanche, la plupart des sources qui évoquent le sujet sont d’accord pour dire qu’il existe deux catégories de migrant. Il y a ceux auxquels on pense en premier, c’est-à-dire les personnes qui changent de pays, appelés migrants « internationaux ». Selon l’Onu, ils étaient environ 281 millions en 2020, un chiffre qui progresse régulièrement tous les ans. Puis il y a les migrants dit « internes ». Ces derniers se déplacent également, mais à l’intérieur d’un même pays. Si on en parle moins, ils sont en revanche beaucoup plus nombreux puisque toujours selon l’ONU on en dénombrait plus de 700 millions sur la même année.
Le terme migrant cache donc une réalité complexe et hétérogène selon les motifs à l’origine du mouvement, le caractère transfrontalier du déplacement ou encore l’aspect légal ou non .
Les raisons de migrer au 21ème siècle…
Si le nombre de migrants augmente largement depuis le début des années 2000 c’est sans doute à cause d’une conjonction de raisons. Ces motifs sont multiples et peuvent d’ailleurs varier selon les époques mais aussi en fonction de la provenance du flux migratoire. Ne seront évoqués dans les lignes suivantes que les migrations dites « forcées » ou encore « involontaires ».
Selon une étude du parlement européen, on peut évoquer des facteurs de « répulsion » qui poussent les personnes à quitter (fuir) leur pays et des facteurs d’ « attraction » qui orientent le choix d’une destination (pourquoi le Royaume-Uni est-il tant convoité par une catégorie de migrant ?).
On peut distinguer 2 catégories de facteurs de répulsion, ceux qui sont causés par l’Homme et ceux liés aux conditions environnementales. Pour la première catégorie on trouvera notamment les crises politiques, les conflits ethnique ou religieux, la violation des droits de l’Homme… On peut y inclure également les raisons liés à la démographie (surpopulation) ou encore économique (pauvreté, chômage…), ces deux dernières raisons étant souvent liées.
Les facteurs environnementaux font référence notamment aux catastrophes naturelles tels que des ouragans, des inondations ou encore des séismes mais aussi aux conditions climatique extrême que subissent certaines régions du globe. On considère que la tendance au réchauffement climatique qui entraîne une augmentation des évènements météorologiques aggravés va devenir un des motifs les plus importants de migration dans les décennies à venir.
Le phénomène des migrations n’est pas nouveau et contrairement à ce que pourrait laisser penser les chiffres portants sur période de la pandémie (baisse assez significative au niveau mondial), il ne va pas s’éteindre dans un avenir proche.
Selon l’INSEE, en 2020 6.8 millions d’immigrés vivent en France, au niveau européen 23 millions de personnes sont des citoyens provenant de pays hors UE et 57 millions sont nées en dehors de l’UE. Avec ces chiffres, on comprend l’intérêt pour les gouvernements de faire de la question des migrants une question prioritaire !
