Il est incontestable que la qualité des vins français a toujours largement la cote dans le monde. Il faut pourtant nuancer ces propos.
Effectivement d’après le « Wine Trade Monitor 2018 », réalisé par Sopexa auprès de 781 fournisseurs (agents, importateurs, grossistes, soit les deux tiers) et distributeurs (un tiers) de six pays, si la France reste leader du marché, elle n’est pas sans rivale ! Italie, Canada, Australie, et la Chine notamment sont des pays qui deviennent une concurrence sérieuse pour les vins français au point de la devancer dans certaines zones du monde.
Pour 92 % des professionnels interrogés, l’origine française demeure la référence mais l’Italie se placerait juste derrière la France, puisque, pour 41 % des opérateurs, ce seront les vins italiens qui gagneront le plus de terrain, l’Espagne complétant le podium avec un score de 39 %.
Le marché canadien sensible aux crus d’origine italien...
D’après l’étude, si la France va conforter sa position en Belgique, aux États-Unis et à Hong Kong, au Canada c’est l’Italie dont les ventes en volume progresseront le plus dans les 24 mois (56 %) devant l’Espagne (48 %), la France arrivant en troisième position à égalité avec les États-Unis (38 %).
En Chine, c’est le Canada qui vient jouer les troubles fête !
En Chine, bien que la Chine y ait déjà regagné du terrain, elle ne parviendra pas à se hisser sur le podium des pays fournisseurs en 2020. En effet, les origines dont les volumes progresseront le plus dans les ventes sur les 24 prochains mois seront australiennes (62 %), françaises (46 %) et chiliennes (45 %), avant d’être italiennes (42 %).
Plus proche géographiquement, les vins australiens ont fait preuve d’adaptation et d’innovation pour conquérir ce marché à fort potentiel.
2018, une année prometteuse en termes de production française !
La vendange française 2018 s’inscrit dans une tendance haussière annonce l’Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture. Selon les premières estimations officielles, la France pourrait produire 46,8 millions hectolitres de vin ce millésime. Soit une hausse de 27 % par rapport à l’historiquement faible récolte 2017.
Gageons que cette prévision se confirme et soit favorable aux exportations pour lui permettre de garder cette place d’honneur dans le monde !