En cette période de rentrée, Le Dico revient sur la saga « Brexit ». Plus d’un an déjà que les britanniques ont dit « Yes » au brexit. Nous avons vu que le processus se mettait en place petit à petit pour arriver le 29 mars 2019 à la sortie effective du Royaume-Uni de l’UE.
En attendant, l’actualité nous fait part des répercussions mais aussi des désaccords de cet événement géopolitique historique.
Le Dico revient sur deux aspects estivaux récents.
Le premier point concerne la démographie de la Grande-Bretagne. Si l’effet était attendu, on n’avait pas encore de statistique significative sur ce sujet. C’est chose faite : Les citoyens européens installés en Grande-Bretagne ont ainsi été 122.000 à quitter le Royaume, où ils étaient installés, entre mars 2016 et avril 2017, soit un bond de +37 % et le plus haut niveau de « sorties » atteint depuis 9 ans, selon les chiffres publiés jeudi par l'Office national des statistiques britanniques (ONS). Cette hausse est particulièrement alimentée par les départs des citoyens roumains et bulgares (+ 100 %) et par ceux des ressortissants d'Europe de l'Est (+ 58 % pour le groupe de pays regroupant Pologne, Estonie, Lettonie, Lituanie, Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Slovénie). Le solde migratoire de citoyens européens au Royaume-Uni reste néanmoins positif sur la période, à + 126 000 arrivées, mais accuse une forte baisse par rapport à 2016 (- 29 %).
On note en particulier la baisse du nombre d’étudiants étrangers venant suivre leurs études au Royaume-Uni (- 16 % sur un an).
Le deuxième point concerne un désaccord entre l’UE et la Grande-Bretagne : Dans l’après brexit,
L'UE souhaite en effet pouvoir continuer à se référer à la plus haute juridiction européenne en cas de litiges, notamment au sujet du respect des droits de ses ressortissants installés au Royaume-Uni, qui sont plus de trois millions. Le Royaume-Unis à fait connaître son désaccord sur ce sujet en précisant qu'il ne reconnaîtrait plus la compétence directe de la Cour de justice de l'UE (CJUE) après mars 2019. En effet, le gouvernement britannique déclare qu’il existe « d’autres moyens de résoudre les différends dans les accords internationaux, sans la juridiction directe de la CJUE». Il cite l’exemple d’instances politiques et de cours d’arbitrage déjà utilisées par l’Union européenne pour faire appliquer des accords internationaux avec des pays tiers, soulignant que des mécanismes similaires pourraient être utilisés avec le Royaume-Uni après le Brexit.
Cette divergence de point de vue constitue un nouveau point qui devra trouver une solution pour l’après brexit !