Suspicion d’espionnage
Il y a quelques temps, Washington, accusait le Parti communiste au pouvoir en Chine d’utiliser les équipements de Huawei pour espionner d'autres pays ou pour perturber des communications.
Ce n’est pas moins de 23 chefs d’inculpations à l’encontre de Huawei que le ministère de la Justice a présenté le lundi 28 janvier dernier ! On y trouve différentes thématiques comme l’espionnage, violation de l’embargo américain sur l’Iran, fraude financière, blanchiment d’argent...
Depuis, les Etats-Unis ont interdit l’achat d’équipements et services du groupe chinois, ou de travailler avec des entreprises tierces qui sont ses clientes, et ont également empêché l'entreprise, pourtant leader planétaire dans ce domaine, de participer au déploiement de la 5G sur le sol américain. Ils incitent d’ailleurs leurs alliés occidentaux à prendre des mesures similaires.
Huawei contre-attaque !
"Le Congrès américain n'a jamais pu fournir la moindre preuve pour justifier ses restrictions visant les produits Huawei. Nous sommes contraints de prendre cette action en justice en dernier recours", a indiqué dans un communiqué Guo Ping, l'un des présidents tournants de l'entreprise.
"Si cette loi est retirée, comme il se doit, Huawei pourra apporter aux Etats-Unis des technologies plus avancées et les aider à construire les meilleurs réseaux 5G", la cinquième génération de technologie mobile, a souligné Guo Ping.
Il a précisé que le groupe privé chinois allait demander des dommages et intérêts en raison des restrictions "inconstitutionnelles" le visant.
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré le vendredi 8 mars, en réponse à une question sur le géant des télécoms, que le gouvernement prend et continuera à prendre "toutes les mesures nécessaires" pour défendre l'entreprise.
Enfin, Huawei a lancé ces dernières semaines une intense campagne de communication pour défendre sa réputation. Et le jadis discret fondateur du groupe, Ren Zhengfei, 74 ans, est monté au créneau, accordant plusieurs interviews aux médias étrangers.
Le temps de l’apaisement paraît encore loin...