Tout d’abord le constat d’un climat favorable au développement des exportation : le commerce extérieur français donne quelques signes d’amélioration, certes limités mais réels. Le déficit commercial qui se stabilise en-dessous des 60 milliards d’euros (-59,9 Md EUR) avec notamment un déficit hors pétrole qui est en recul (-28 Md EUR au lieu de -32 Md EUR).
La contribution des exportations à la croissance du PIB français a été positive pour la seconde année consécutive avec +0,6 point en 2018 (+ 0,1 pont en 2017) a rappelé Bruno Dumont, en début de matinée. De fait, avec des taux de croissance de 4,5 % en 2017 et 3,8 % en 2018, les exportations ont progressé plus vite que les importations ces deux dernières années.
Au-delà d’un contexte positif, il y a également la volonté de maintenir une politique de soutien à l’export très volontariste et très ouverte perceptible dans le discours mais aussi dans la carte de la politique d’assurance-crédit (PAC) export 2019 (accessible sur le site Internet de la DG Trésor). Sur cette carte on constate une large dominante de la couleur verte, c’est-à-dire les pays où il y a une ouverture sans restriction et le jaune, ouverture sous conditions. Rares sont les pays frappés du rouge, où aucune garantie d’Etat n’est possible.
Concernant la politique d’aide-projet (prêts directs du Trésor, fonds de financement d’études FASEP), elle est également très ouverte : fermée sur le Nicaragua, elle est désormais restreinte sur l’Equateur et l’Ethiopie, elle s’est ouverte ou assouplie sur 5 pays : Suriname, Mauritanie, Népal, Niger, Sierra Leone.
Un premier bilan des différents « outils » disponibles pour soutenir l’exportation a également été fait par Bruno Lemaire :
Une première année positive pour les « prêts du Trésor » et les « procédures de garanties export » gérés par Bpifrance Assurance Export. Même constat pour les « accélérateurs », à qui on demande néanmoins de doubler le nombre de PME et ETI « accélérées » d’ici 2022. Enfin, c’est positif aussi pour le nouveau dispositif d’accompagnement « Team France Export », qui s'appuie sur le rapprochement des Régions, des opérateurs d’Etat (Busines France, Bpifrance) et des Chambres de commerce et d’industrie (CCI) pour créer des « guichets uniques ». Voilà pour le côté bon point !
Côté déception : C’est le cas pour « Pass' Export », lancé en février 2018 et qui n’a enregistré que 2 signatures à ce jour !
Le gouvernement incite vivement les entreprises, notamment les PME et ETI à devenir utilisatrices de ces instruments d’aide pour concrétiser, développer leur projet d’exportation.