L’expression anglaise « soft power », que l’on peut traduire en français par « méthode douce » ou « pouvoir de négociation », est utilisée dans le cadre des relations internationales pour désigner la capacité d’un Etat à influencer et persuader sans utiliser la menace ou aucun autre moyen coercitif.
Un pouvoir d’influence qui peut être dirigé vers différents acteurs de la scène international : un pays adverse, un pays allié mais aussi des ONG, des firmes transnationales…
On doit ce concept à Joseph Nye (analyste des relations internationales américain) au début des années 1990, qui utilisa l’expression dans son ouvrage « Bound to Lead ».
Concrètement les principaux axes d’action du « soft power » sont multiples et très variés. On trouve par exemple, la diplomatie, les alliances, l’aide économique, l’attractivité de la culture, la diffusion de l’éducation, mais aussi l’histoire ou encore la prestance du dirigeant d’un pays.
Il existe un classement annuel des pays en fonction de leur pouvoir d’influence (sans la force), le « Global Soft Power Index ». Une analyse établit un classement en fonction de plusieurs critères-clés, comme l'opinion internationale du pays, le réseau diplomatique, l'influence numérique ou encore la perception de l'accueil touristique des étrangers. Dans ce classement la France à notamment été plusieurs fois première (2017 et 2019) mais se retrouve relégué à la 7ème place pour 2021.
Exemple : l'expression est fréquemment utilisée pour désigner l'influence des Etats-Unis sur de nombreux autres pays grâce à leur cinéma (les superproductions) ou leur culture, mode de vie (American way of life), ou encore les différentes aides et interventions sur la planète (dans l'humanitaire, ou militaires) notamment.
Lien vers le classement 2021 : https://brandirectory.com/globalsoftpower/download/brand-finance-global-soft-power-index-2021.pdf