JEFTA est l’acronyme de Japan-EU free trade agreement. C’est un projet de traité de libre-échange qui se négocie entre le Japon et l’Union européenne.
Si les médias ont largement parlé du TAFTA, l’accord potentiel (mais maintenant bien compromis) entre l’UE et les Etats-Unis, les discussions pour le JEFTA n’en sont pas pour autant à leur début et l’enjeu du contrat n’est pas anodin. Les négociations ont commencé en 2013 et les parties en sont à leur 18ème round en avril 2017.
Le contenu de l’accord reste très largement secret et ne laisse filtrer que peu d’information.
Selon les projections, cet accord entre l’UE et le Japon (qui est déjà le 2ème partenaire commerciale de l’UE en Asie après la Chine) devrait permettre une croissance du PIB européen de 0.8 %.
Suivi du JEFTA :
Bruxelles et Tokyo ont annoncé le 8 décembre 2017 avoir finalisé le Jefta (Japan-EU free trade agreement). Cet accord de partenariat économique et commercial bilatéral est considéré comme le plus gros du monde. Il devrait entrée en vigueur le 1er janvier 2019.
Concrètement l’accord prévoit la suppression des droits de douane pour 90 % des produits européens, soit un milliard d’euros de taxes en moins pour les exportateurs de l’UE.
C’est notamment le secteur de l’agroalimentaire qui en est le grand bénéficiaire : Par exemple, les Japonais imposaient jusqu’alors des droits de douane oscillant de 30 à 40 % sur le fromage et de 15 % sur les vins, ceux-ci disparaîtront dès la mise en œuvre de l’accord. Même chose pour la viande de bœuf dont les droits passeront de 38,5 % à 9%.
Par ailleurs, 205 « indications géographiques » européennes seront également protégées.
Le JEFTA donne évidemment la réciprocité en instaurant la suppression progressive des droits de douane de 10 % imposés par l‘UE aux véhicules en provenance du Japon et le taux de 3 % appliqué généralement aux pièces détachées automobiles.
Le 12 décembre 2018, le Parlement européen a adopté le JEFTA (Tokyo l'avait déjà ratifié), ce qui permet à l'accord, qu'on désigne comme le plus important jamais signé par l'UE, d'entrée finalement en vigueur le 1er février 2019.