FASEP est l'acronyme de Fonds d'étude et d'Aide au Secteur Privé. C'est un outil mis en place par l'Etat français qui vise à faire bénéficier les pays en développement, et en particulier les pays émergents, du savoir-faire des industriels et des ingénieries français (grands groupes et PME).
Il intervient, sous forme de dons, sur une zone géographique regroupant une soixantaine de pays éligibles, afin d’aider les maîtres d’ouvrage locaux à réaliser des études pour préparer leurs projets d’infrastructures ou leurs politiques d’investissement. Depuis 2000, 327 M€ de dons ont soutenu 400 prestations de plus de 150 entreprises françaises, dans 55 pays.
A ce titre, le FASEP répond à 2 objectifs principaux :
- s’inscrire dans le cadre de l’Aide Publique au Développement (APD) française. Dans ce cadre, peuvent bénéficier de ces fonds des entités publiques dans des pays s’inscrivant dans les cibles prioritaires de l’APD françaises et des projets répondant aux besoins de développement des pays récipiendaires, dans une perspective de développement économique durable (meilleur accès à l’eau, à l’électricité, amélioration de l’offre de transports, renforcement des capacités médicales, etc.).
- contribuer au développement international des entreprises françaises en les positionnant sur des secteurs où elles disposent d’un savoir-faire reconnu. A ce titre, seuls des prestataires français (cabinets d’ingénierie essentiellement) sont éligibles à ces financements.
Le FASEP se décline en plusieurs formules : le FASEP-Études finance principalement des études de faisabilité ou de l’assistance technique en amont de projet de développement ; le FASEP-Innovation verte finance des démonstrateurs de technologies innovantes dédiées à l’environnement et au développement durable.
Enfin, les demandes de financement au titre du FASEP sont instruites par la direction générale du Trésor (Bureau Aide-Projet) puis examinées par un comité interministériel.
Exemple de FASEP en Indonésie
Surveillance satellitaire des activités de pêche :
L’Indonésie possède une des plus grandes zones de pêche de la planète et une des flottes les plus importantes. La pêche est donc un secteur économique central.
L’objectif du projet était de doter les autorités indonésiennes des outils techniques leur permettant de répondre au double impératif de surveillance des activités de pêche pour une meilleure exploitation des ressources halieutiques et de respect des recommandations internationales en matière de suivi des navires de pêche notamment pour la lutte contre la pêche illégale.
Grâce au financement(d’un montant de 9,4M€), l’Indonésie a bénéficié d’un système "clé en main" de surveillance utilisant des balises Argos et des logiciels de traitement de données développés par CLS (Collecte Localisation Satellites). 1 500 navires ont été équipés de balises, un centre de suivi des pêches a été créé et des patrouilleurs ont été équipés pour l’interception. Le reste de la flotte indonésienne est progressivement équipée.