C'est au sociologue Philippin, Walden Bello a qui on doit l'origine du mot "démondialisation" (dans son livre "Deglobalization, ideas for a New World Economy" en 2002). Il a utilisé ce terme pour dénoncer le pouvoir des grands organismes internationaux tels que le FMI, l'OMC et plaider pour un monde avec une décentralisation du pouvoir dans la gouvernance du commerce international.
Aujourd'hui le terme refait surface avec des sens différents suivant celui qui le prononce.
Toutefois on peut dire que le mot "démondialisation" regroupe les réalités suivantes : D'abord limiter le libre-échange, à travers la relocalisation de la production et des emplois et le retour à un protectionnisme ciblé via des droits de douanes. On peut également y ajouter un objectif écologique car produire à 15 000 kilomètres n'a aucun sens à un moment où l'atteinte à l'environnement est devenue un problème pour chacun des habitants de la planète. Démondialiser implique également de définanciariser l'économie mondiale via la re-régulation de la sphère financière et la réintroduction de contrôles de capitaux.
Donc, on peut dire que la démondialisation c'est diminuer l'influence du libre-échange et revenir à une économie plus raisonnées à une échelle plus "locale" ; et dire également que la démondialisation n'est pas, contrairement à ce que ses détracteurs prétendent, mettre fin au commerce mondial et vivre en autarcie, ni limiter la libre circulation des idées, des étudiants et des chercheurs...
Voir aussi : autarcie ; Mondialisation