Un Archipel Mégalopolitain Mondial (AMM) est une expression proposée par le géographe Olivier Dollfus en 1996 pour décrire l'organisation des plus grandes villes du monde en réseau. Le concept recouvre le fait que ces grandes villes auraient davantage de relations entre elles alors que des milliers de kms les séparent qu'avec les villes qui les entourent.
Ce réseau "urbain" formerait donc un archipel de villes reliées entre elles par des flux de toutes natures. On peut représenter cet archipel sous la forme d'un schéma dans lequel les contours des continents ont disparu et où seuls apparaissent les grandes métropoles du monde.
Dans cette logique on considère que si l’espace mondial est organisé autour de trois grandes aires de puissance, on constate à plus grande échelle que ce sont les très grandes villes de ces trois aires qui sont au cœur de la mondialisation et contribuent à la direction du monde. Ces espaces urbains fonctionnent en système, d'où l'image d'un archipel constitué d'"îles" qui concentrent entre elles l’essentiel flux (trafic aérien, télécommunication, capitaux...) : 90 % des opérations financières s’y décident et 80 % des connaissances scientifiques s’y élaborent. Olivier Dollfus en identifie une demi-douzaine.
Dans ce réseau on trouve des villes comme : Londres, New-York, Tokyo, Hong-Kong, Paris, Séoul...